
ALGERIE 1958, IL Y A 65 ANS
FRONTIERE ORIENTALE AVEC LA TUNISIE, LA BATAILLE DE L’OUED ECHOUK
La « guerre sans nom » a déjà commencé quatre ans plus tôt. L’insurrection indépendantiste est montée en puissance et s’organise. L’indépendance de la Tunisie en 1956 (comme celle du Maroc), facilite grandement la fourniture d’armes et munitions aux combattants algériens en particulier dans la zone de SOUK AHRAS.
Le gouvernement français va répondre à cette montée en puissance en créant la ligne MORICE, électrifiée, et en AUGMENTANT SES EFFECTIFS militaires par l’appel accru aux APPELES DU CONTINGENT notamment.
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M. Guy Crissin nous raconte la bataille de l’OUED ECHOUK (littéralement, l’OUED DES EPINES), qui se tient en avril 1958 dans la partie orientale de l’Algérie, autour de la ville de SOUK EHRAS proche de la frontière tunisienne. Ce fut une bataille importante de la « guerre sans nom » mais plus prosaïquement nommée par le gouvernement français, « opérations de maintien de l’ordre ».
Elle a opposé des combattants de l’Armée de Libération Nationale (ALN) à ceux de l’Armée française représentée à cette période, par le 9e Régiment de Chasseurs Parachutistes, des appelés du contingent et des Harkis. Plus de six-cents morts côté ALN ; une centaine côté armée française et des centaines de blessés.
L’enjeu de la confrontation armée était la défense et le maintien de l’intégrité des frontières de l’Algérie, protégées par des lignes de barbelés électrifiés qui s’étendaient grosso-modo du nord au sud en longeant la partie frontalière algéro-tunisienne.
Le but était d’empêcher les intrusions de rebelles par l’Est (Tunisie), la dissémination de combattants hostiles dans les « willayas » (régions) proches et la rentrée d’armements clandestins.
Le réseau des barbelés était lui-même protégé par des semis étendus de mines anti-personnelles.
Les tentatives de franchissement des lignes combinées – sans succès pour les rebelles – a cependant coûté très cher aux deux partis en présence.