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Edgard de Larminat

Remettre en lumière des écrits laissés de côté qui ne sont plus de ce temps (édités en 1962) mais qui n’ont pas encore fait leur temps (en 2021), les relire reste un exercice occasionnel qui permet de rafraîchir la mémoire : « les Chroniques irrévérencieuses » du général Edgard de Larminat, qui s’est donné la mort à Paris et qui s’en est expliqué sur une note manuscrite retrouvée sur place ; jamais diffusée et qui pourrait ne pas l’être de sitôt.

Le livre « véritable festival de joyeuse férocité » est bâti en tranches d’une vie militaire pleinement engagée au service exclusif de la France Libre et de son chef, il montre en filigrane qui était Larminat, ce qu’il pensait et comment il ressentait son environnement.  

Ce livre édité en mai 1962, a précédé de trois mois son suicide.

En relisant attentivement quelques pages sur le déroulé de sa carrière très active, on prend la mesure d’un général qui se fait conteur de manière originale en utilisant des formules de vieux français, pour mieux faire sentir comment il a vécu au Liban les évènements qui marquèrent l’acceptation ou non de l’Armistice du 22 juin 40, par les troupes françaises présentes sur cette partie de France.

Il nomme certains évènements d’une période tumultueuse « les déflocquements » sans doute en référence aux Contes drolatiques de Balzac, pour porter un témoignage coloré et des jugements acérés sur ce qu’il a directement vécu. Les soldats mais pas seulement eux, sont classés en deux catégories : les gentlemen et les « fayots ».

Le discours funèbre prononcé par le général Louis Dio parlait de Larminat « comme un gentilhomme d’un autre âge, égaré dans notre époque et que sa notion transcendantale du devoir et de l’honneur l’avait conduit à son dernier geste ».

Une première biographie « Larminat, un fidèle hors-série », écrite à plusieurs mains est parue en 2008 sous le timbre de la Fondation Charles de Gaulle.