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Paul Vibert

L’Officier des Équipages Paul Vibert né à Brest, en 1912 a pendant la phase « navigante » de sa carrière, début de la deuxième guerre mondiale, largement expérimenté en vraie grandeur, les engins de détection sonores. Cette technique de repérage d’objet sous l’eau avait été mise au point par l’ingénieur Constantin Chilowski, basée sur les travaux de physique expérimentale du professeur Paul Langevin et de son alter-ego Florisson, créateurs du premier transducteur (mosaïque de quartz collés entre deux plaques d’acier).

Dans les années 20, Langevin a suivi les premiers travaux industriels sur la détection piézo-électrique de sous-marins, en étroite collaboration avec le Centre d’Études de la Marine à Toulon qui importait alors des quartz de Madagascar, colonie française à l’époque.

A la déclaration de guerre, en service sur le sous-marin Junon puis sur un bâtiment de surface, le chasseur n°8, le commandant Paul Vibert avait quitté précipitamment Lorient, le 17 juin 1940 pour rallier la France Libre créée en Angleterre

C’était l’époque où les U-boote avaient un avantage considérable sur les navires d’escorte : Ils pouvaient s’approcher discrètement des convois sans être repérés, les torpiller ou en surface les canonner et ensuite s’échapper avec facilité.

Contre ces attaques dévastatrices, les scientifiques et les marins allaient progressivement développer des systèmes de détection sous l’eau (ASDIC) ou de surface (radar) pour combattre avec efficacité les « loups » (U-boots). Un court passage sur le sous-marin Minerve puis une affectation sur le chasseur n°15 Poulmic vont donner à cet officier de marine de l’expertise dans la lutte contre les sous-marins de l’époque. Las ! le Poulmic va sauter sur une mine devant Portsmouth tuant plusieurs marins et faire disparaître le navire FNFL – le premier d’une série de fortunes de mer graves – Vibert blessé, précipité à l’eau, sera sauvé.

Des appareils nouveaux complémentaires vont venir peu à peu améliorer la panoplie des outils de détection pour localiser les sous-marins sous l’eau et/ou les positionner grâce à leurs communications radio et télégraphique, indiscrètes. Le décryptage à l’aide de la machine allemande « Enigma » des messages entre les U-boote et le quartier-général de la villa Kerlilon à Lorient, permettra aux états-majors alliés de prévoir les mouvements ennemis en mer. Ce n’est qu’à compter de 1943 que les navires alliés, plus nombreux, mieux armés et surtout, équipés de systèmes de détection plus affutés, pourront enfin reprendre le contrôle des océans.

Les séquelles de la blessure de Paul Vibert l’ont écarté des postes embarqués dès 1943. Il fera alors carrière à terre et quittera la marine en 1963, 20 ans plus tard.

L’officier des Équipages Vibert – décédé à Hoenheim, est inhumé depuis 1970 au cimetière du Grau d’Agde.

Monument central du cimetière d’Agde

Origine : internet, copies d’écran.