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80ème anniversaire de la victoire de Bir-Hakeim, Libye, 27 mai-11 juin 1942 – Episode 4/10

Par Guy Crissin

VERS BIR HAKEIM (suite).


Rommel attaque le 20, les Britanniques surpris sont bousculés dans le sud de Benghazi. A une vingtaine de kilomètres de Derna, les Français Libres qui y arrivaient en quatre groupements interarmes, sont détournés vers Michili pour établir un « hérisson » de 20 Km de tour, point de défense à partager avec la brigade polonaise des Carpathes ; elle est réunie sous les ordres du général de Larminat.


Rommel aurait lancé – croit-on savoir – un détachement vers cette croisée de pistes mais personne n’y verra la moindre trace allemande : ce n’est qu’une tromperie de plus, à la mode Rommel, pour écarter des divisions adverses et s’emparer à moindre frais de Benghazi. Ce port est pris le 29 janvier 1942.

À l’aube du 4 février, par suite de la prise d’Al Tmimi par les forces de l’Axe, Larminat reçoit un nouvel ordre de repli de 100 Km en direction d’Acroma puis vers Michili.
Finalement les Français s’établissent à Alem Hamza à une vingtaine de kilomètres d’Aïn el Gazala.
Le lendemain sur une ligne nord-sud qui s’étend d’Aïn el Gazala à Bir Hakeim, Auchinleck sonne la fin de la retraite. Rommel n’avance plus, les blindés allemands à court d’essence s’organisent sur une ligne de défense qui s’étend d’Al Tmimi à Michili, tandis que Ritchie s’ancre sur la Via Balbia pour protéger Tobrouk.
Sur le nouveau site, les hommes de Larminat aménagent avec difficulté le terrain de rocaille, se transforment en terrassier à pelle et pioche, en poseurs de barbelés et en techniciens du minage.
De jour comme de nuit les travaux sont effectués sous la contrainte de la Luftwaffe qui mitraille en rase-mottes et lance des bombes « thermos », sorte de mines qui explosent par vibrations, une fois au sol.
Le 9, enhardi par sa curiosité d’observateur, un Fieseler Storch de reconnaissance, qui explore le secteur des Français, à basse altitude, déclenche un feu nourri de fusiliers-marins, chargés de la DCA. Perdant soudain de l’altitude et suivi d’une traînée de fumée, le FI 156 s’écrase pour la plus grande joie retentissante des servants qui inaugurent là, leur tableau de chasse « avion », vierge.


Les deux armées sont maintenant séparées par un vaste secteur vide, d’une centaine de kilomètres à hauteur de Bir Hakeim, le large espace devient celui des patrouilles en « Jock-Column », colonnes mobiles armées, conçues pour harceler les avant-postes allemands et rechercher des renseignements.


Profitant de l’accalmie, l’état-major britannique, veille à reconstituer les entrepôts de fourniments et de matériels à Tobrouk et se faire livrer des chars pour augmenter sa puissance de frappe blindée contre les puissants 88mm allemands, souverains dans la bataille rapprochée. Ritchie fait établir une ligne de « hérissons » jusqu’au désert et noyer leurs pourtours de mines anti-chars, à dépression.
Toute cette construction laborieuse, bande de 80 Km de long, barre l’espace manoeuvrable, le seul praticable par les blindés. La pointe sud est attribuée aux hommes du général Koenig ; plus bas règne le sable et les sols mouvants qui interdisent tout emploi de véhicules lourds.

C’est là, à Bir HaKeim, en Marmarique, que 1e BFL va se battre.

La 13ème DBLE française
L’Afrika Korps de Rommel